Il n'y a pour l'instant encore aucune rumeur dans la box... J'espère que d'ici peu, tu vas nous rapporter pleins de ragots juteux. Si tu veux proposer ta rumeur, envoie un MP à Sasori ou Esdess. ♥

 

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MessageSujet: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:10







Quand le sarcasme rencontre le sadisme.





Le sol et le ciel étaient poussiéreux d'un millier de grains rougi par le sang. Les nuages rosés par l'aurore semblaient pomper l'humidité morbide de l'hémoglobine qui creusait une rivière continue dans le creux des dunes de sable. La bataille avait fait rage une grande partie de la nuit et les oreilles des soldats du roi étaient encore assourdies par les cris stridents des dardagues. Les pinces avaient tranché bien des têtes et leurs dards pourfendues bien des ventres, d'ailleurs la terre ressemblait davantage à une mare sans fin de boyaux qu'à un désert. C'était il y a une semaine que la menace d'une colonie prête à passer la frontière entre Gobi et les Terres Arides avait été signalé au palais. Comme à chaque rasade qui impliquait le massacre d'une dizaine de Yaseis, le roi envoyait ses meilleurs agents et chargeait le plus beau parleur de ses conseillers pour convaincre Shibasaki de la nécessité d'une battue. Les créatures étaient  tuées en bêtes et la plupart des démons envoyaient au combat ne rencontraient pas plus glorieuse mort.

Aux pieds de la princesse d'Eikyuu la carcasse de la reine émit un désagréable gargouillis,  puis s'affaissa pour mieux maculer la plaine de son liquide noirâtre aux odeurs pestilentielles. D'un geste désinvolte Esdess essuya les éclaboussures foncées et encore fraîches sur le coin de sa joue. Les corps des scorpions géants étaient parcourus d'une substance brûlante et terriblement irritante. Elle provoquait un fourmillement incessant et désagréable. La moitié de son armée s'était faite avoir par la cuisante douleur. Elle jeta un dernier regard statique aux alentours dévastés. Au milieu de ce champ d'horreurs, les lointaines montagnes blanches des terres enneigées apparaissaient toujours plus immaculées. Une illusion de paradis dans cet enfer où la chaleur ambiante faisait déjà pourrir les chairs mortes.

-お姫様!ご無事ですか?!(Princesse ! vous n'avez rien ?!)

Les yeux d'Esdess se posèrent sur le colonel Fenrir. Ses grands yeux gris clair la fixaient, sans failles. Une partie de son armure avait été brisé. Elle pouvait entrevoir un morceau de métal encastrait dans la peau au niveau des côtes, mais il ne semblait pas broncher, ni même souffrir. Avec son don sismique Fenrir avait achevé une grande partie de la bataille. Il était une pièce importante dans les rouages de l'armée. La démone retira son épée d'un mouvement sec. L'arme, longue et fine, émettait une aura douce entre ses doigts. Sa délicate vibration apaisa son esprit assoiffé d'adrénaline.

-生存者はどれぐらいますか?Combien de survivants ?

-十人です、姫様。Une dizaine, Princesse.

-全員を殺しなさい、フェンリル。王の命令です。Tue-les tous Fenrir, ordre du Roi.

Son pied écrasa la tête d'un soldat agonisant. Sous son talon le crâne produit un craquement détestable. Esdess était la générale des divisions secrètes de l'Empire d'Eikyuu. Son sourire avait l'allure de la mort. Son regard était cynique et froid, aussi polaire et meurtrier que les grandes tempêtes du nord. De tous, elle était la pire.


Esdess cligna des yeux. Le manteau noir de la nuit avait fini d'étouffer dans ses ombres la ville et ses rues. Les habitants de Shibasaki n'étaient plus que quelques silhouettes informes qu'elle observait s'enfuir au coin d'un angle de maison ou d'une venelle impropre. Cela faisait plus d'un mois qu'elle apprenait à se faire à ses couloirs sans fins, grandes galeries où une centaine d'enseignes extravagantes exposaient des devantures bariolées de couleurs vives. Shibasaki était bien moins austère qu'Eikyuu. C'était un endroit où la joie transpirait à chaque sourire. L'harmonie qui envahissait l'archipel faisait naître une émotion languissante entre ses côtes, pareille à une lame elle transperçait le creux de son estomac et y y apposait une délicate coupure, une blessure que le temps ne guérirait pas. La mélancolie l'accueillait dans ses bras. Au palais où l'amitié, ni l'amour, n'existaient il n'y avaient que le pouvoir et l'ordre pour dicter sa loi. Elle était maîtresse d'un endroit bercé par la peur. Jusqu'à présent, elle n'avait pas connu la paix, ni l'agréable silence d'une nuit qui n’abritait aucun complot. Cette première fois avait un gout de cendres.

Le tatouage sur sa poitrine se mit à luire, faible source de lumière dans le fond de cette toile d'encre que même les lampadaires peinaient à éclairer. Tatsumi n'était pas loin. Elle pouvait déjà entendre sa voix acerbe. Un peu plus et elle s'imaginait même son souffle saccadé par la colère et son haleine brûlante de haine. L'association avec l'exorciste n'était pas du tout repos. Il était arrogant et sur de lui, convaincu de sa bonne foi et de sa puissance. Sa haine des démons loin de la faire frémir, réveillait en elle une intense envie de sexe, de sang et d'action. Esdess aimait les relations dangereuses et apprécier réduire à la soumission les plus fervents opposants. En outre, Tatsumi avait le don de provoquer ses bas instincts. C'était comme si le moindre de ses gestes faisait hurler de faim la tigresse qui sommeillait dans un coin discret de son cœur. Viendrait le moment où celle-ci déchirerait les parois de chairs et prendrait sa place. Esdess délaisserait alors l'humanité pour n'être qu'une sauvage meurtrière. Mais pour l'heure, la nuit était glaciale, la lune haute et la place plus tranquille qu'un mouroir. Le rayon bleuâtre de son tatouage s'intensifia et si Esdess aimait pourtant se battre, elle s'enfuit à l'intérieur de la première échoppe qui se présenta à elle. L'envie n'était pas tant que ça à la bataille ce soir.Elle vivait un de ces rares moments durant lesquels son esprit perverti prenait le temps de ressasser ses actes passés. Dans ces instants d’introspection, elle apprenait alors à regretter ses actions. Ses pensées effleuraient le mot « erreur », puis s'envolaient. La princesse les effaçait sans remords car, douter, était la plus grande des trahisons. Sa seule allégeance aurait du suffire à excuser ses crimes. Nul besoin de se repentir dans un monde qui appartenait aux forts.  

Le bar dans lequel Esdess venait d'entrer était cosy. Il y régnait un désordre étrange, entre travaille du détail et ignorance de l'entretien. Le tout donnait un côté charmant au pub. Elle se détendit vite. Au comptoir se tenait un homme à l'aspect négligé. Sa présence était si peu hostile que s'en était déroutant. La guerrière ne connaissait que peu d'êtres vivants -hormis les gardiens des exorcistes-capables de ne pas dégager la moindre once d'animosité. Soit l'homme était un soldat avisé, au contrôle de son aura hors-pair, soit il était un abruti sans grande intelligence, un simplet dés plus simple pour ne pas être insultant. Par les deux, elle était intriguée. Sa curiosité fut récompensée par peu d'attente et vite marquée par l'arrivée du barman à son côté. Il se déplaçait en silence, pareille à un serpent lorsqu'il glisse sur le sol. Ses mains étaient longues, aussi pales que la lune. Des paumes fortes parfaites pour accueillir un cou même épais ou un gros couteau de boucher. Les phalanges presque translucides sous l'éclairage tamisé aux accents jazzy déposèrent une tasse de thé sur le comptoir boisé. Une agréable attention. Les hommes seraient-ils donc toujours trompés par l'apparence naïve d'une jolie jeune femme ?

« Cadeau de la maison, par ce temps un bon thé ça ne peut que faire du bien. Voici la carte du bar je vous laisse le temps de regarder. Serait-ce le froid qui vous a contraint de faire halte ici jeune demoiselle ? »

Les paroles du barman sonnèrent rauques. Le tabac avait brisé son timbre pour le transformer en un écho rocailleux et enroué, on aurait dit qu'il avait avalé un chat ou attrapé un vieux mal de gorge. Esdess contempla sa tasse silencieuse. Elle n'avait pas l'habitude de discuter, ni de s'extasier. La taquinerie et les méchancetés étaient sa principale source de communication. Aussi, entamer une conversation simple paraissait être un défi insurmontable pour la générale qu'elle était, tout en autorité et en hargne.

-Disons plutôt que je fuis un toutou des plus affectueux. -ironisa-t-elle de son habituel cynisme. Pas sur que Tatsumi apprécie vraiment la comparaison s'il avait jamais vent du propos.- Donnez moi ce que vous avez de plus fort, s'il vous plaît. -minauda-t'-elle, une main calée sous son menton tandis que ses prunelles d'un bleu assassin se rivaient sur les bouteilles de sakés qui envahissaient l'espace derrière le comptoir. Un thé ne serait jamais suffisant pour incendier son cœur de glace.

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MessageSujet: Re: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:11




Je n'aime pas la voir comme ça
Je n'aime pas la voir comme ça






Il n'existe pas plus beau jour que celui de Noël me direz-vous, mais ça, c'est une vision du monde que seuls ceux pouvant partager cette journée avec les êtres qui leur sont chers peuvent affirmer. Voilà donc trois jours que les vacances scolaires d'hiver au Pensionnat Tadakai ont débutées, donnant ainsi naissance à un calme de glace dans l'enceinte des murs de l'établissement. Pas de cours, pas d'activité de club, pas même de document à remplir. Le travail se fait rare et je n'ai plus rien à faire pour occuper mon temps, même Yulin ne se prête pas aux bêtises. L'arrivée de ces deux semaines de repos a fait se séparer le petit monde qui peuple en permanence le dortoir. Certains élèves sont rentrées chez eux pour profiter de ces rares jours en compagnie de leur famille, d'autres en revanche ont étaient forcés de le faire sous peine de voir leur argent de poche diminuer. Une menace simple qui pourtant obtient toujours un résultat. Il y en a par contre qui n'ont pas eut la chance de pouvoir rentrer et d'autres qui comme moi ne veulent pas le faire. Pourquoi ? J'avoue que les visages de mes sœurs me manquent et que sentir un peu de leur présence me ferait le plus grand bien. Mais, je ne sais pas trop pourquoi, je ne me sens pas de quitter l'école, comme si on fond de moi, j'ai besoin de garder mes distances et prendre d'avantage d'indépendance. Entre nous, je pense également que la principale raison est que je prends trop à cœur le poste que j'occupe au sein du pensionnat. À trop prendre mon rôle au sérieux, en mon for intérieur, je me dis que si au moins un membre du Comité de Discipline n'est pas là, qui sait dans quel état nous retrouverons l'école. Maintenant que tout le monde a du temps libre, beaucoup vont avoir la merveilleuse idée de jouer de leur don par manque de « gardien » du règlement. Je pense que c'est pour ça que je m'interdis de m'absenter trop longtemps, je pense très sincèrement que j'ai du mal à accorder ma confiance en mes semblables. J'ai vu de quoi certains sont capables, je sais qu'il en a qui prennent plaisir à s'amuser aux dépens des autres. C'est à croire que je vois le mal partout.

N'ayant pas pu rejoindre les miens, j'ai tout de même eut droit à une carte de leur part pour me souhaiter un bon noël ainsi qu'une petite menace bien amusante qui me dit avoir intérêt de venir à la prochaine occasion si je veux mettre la main sur mes cadeaux. Qu'elles sont adorables mes sœurs, je vous jure. Mon oncle n'est pas mieux cela-dit. Cette fois encore, il ne s'est pas fait prier pour me narguer une énième fois, non pas par téléphone, mais avec cette carte qui affiche clairement son dernier lieu de vacance : la montagne. C'est à croire qu'il cherche vraiment à me faire bouillir de rage de ne pas pouvoir profiter de tous ces divers endroits. Toujours, il prend plaisir de me taquiner sans même m'inviter. Est-ce sa manière de me dire vouloir avoir un peu plus de mes nouvelles et qu'en échange, je pourrais moi aussi avoir droit à ce genre de possibilité pour m'échapper de mon quotidien ? Toujours est-il que c'est encore une fois seul que je me retrouve pour passer mes vacances. Pourquoi ne pas en profiter pour passer un peu de mon temps avec des amis ? Tout simplement parce que pour ça, encore faut-il en avoir à disposition. Très peu de personnes sont parvenues à se faire une place dans mon cercle amical, beaucoup d'ailleurs ne parviennent pas à franchir ne serait-ce que l'immense portail de la forteresse que je dresse sans me rendre forcément compte autour de moi. Cependant, en dehors des membres de mon comité ainsi que ma louve, je dois bien admettre que dernièrement, il y a peut-être bien une âme qui a réussi à m'atteindre sans véritablement le vouloir. C'est bien la première fois depuis longtemps qu'on arrive à m'intriguer de cette manière. Impulsive et insouciante, c'est une jeune femme qui attire étrangement mon attention depuis notre première rencontre. Peut-être parce qu'elle a été la première à me sauter au cou avec l'envie de m'arracher les yeux. Un sourire naît sur le bord de mes lèvres rien que d'y repenser. Je me surprends même d'ailleurs en train de ricaner silencieusement en me repassant la scène.

Sans m'en rendre compte, perdu dans mes pensées, ce n'est plus entre les murs de ma chambre que je me localise, mais au beau milieu du paysage grisonnant de la ville en ce mois de décembre. L'après-midi venait de débuter et déjà, la place principale se trouve bonder par la population. Autour de moi se dessinent des centaines de couples, voir même des milliers qui sait. C'est vrai que ce jour si particulier est un moment à passer avec sa tendre moitié. Que fait ma louve d'ailleurs ? La pauvre doit très certainement bougonner dans un coin parce qu'elle n'a pas pu me suivre à l'extérieur. Pauvre créature, peut-être devrais-je lui acheter quelque chose pour me faire pardonner de ne pas avoir pu l'emmener avec moi. Une photo souvenir avec des filles de passages ? Non. Très mauvaise idée, je ne ferai qu'empirer son état. Je trouverai bien quelque chose à lui offrir, j'ai toute la journée devant moi pour ça. Vêtu de mon long et large manteau noir, en cette fin d'année, je passe plus facilement inaperçue que le reste du temps. Pourtant, malgré cette discrétion, bien que je me fonde dans la masse, il y a toujours autour de moi comme une barrière qui me protège des bousculades et mauvaises rencontres. Un périmètre de sécurité qui décidément ne me quitte jamais. Mes pas me menèrent jusqu'au centre de la ville, là où les rendez-vous en tout genre ont le plus lieux tant il est facile de trouver l'endroit. Des bancs de pierres blanches encerclent la zone et tout autour, la nature y est encore présente. Artificiel ou pas, elle est tout de même là. Voir un espace vert dans l'allée piétonne est toujours un ravissement, en particulier lorsqu'on a besoin d'air pour respirer dans cette ville bien trop habitée. En coin, je me mords la lèvre inférieure lorsque mon regard se pose sur un groupe d'adolescent riant aux éclats, ce qui ne fait que renforcer ce sentiment de solitude que j'ai moi-même créé. Peut-être n'aurais-je pas du être aussi froid et distant au court de ces dernières années. Je me suis trop fermé aux âmes avoisinantes. J'ai très certainement raté beaucoup d'occasion pour m'amuser. Sa perte ma véritablement atteint plus profondément que je ne l'aurai pensé.

Embrumer par mes divagations intérieures, ma vision Obscurci par mes pensées solitaires- s'éclaircit lorsque le groupe se met en mouvement et libère mon champ, laissant alors apparaître derrière lui une ombre qui pour une raison que j'ignore, attire mon attention. Un automatisme que je ne parviens pas à contrôler et qui fait naître en moi une sensation à la fois bizarre et désagréable tant je n'y suis pas habitué. Mon cœur loupe un battement et l'espace de deux secondes mon souffle s'estompe quand je me rends compte de l'appartenance de cette silhouette. Là dans ma tête, une scène s'étant dérouler il y a une semaine plus tôt refait surface comme s'il s'agissait d'hier. C'était dans une salle de classe où il n'y avait plus personnes si ce n'est que moi et cette étudiante qui avait voulu m'étrangler lors de notre première altercation. Son souffle, je peux encore le ressentir sur le bord de mes lèvres, à la fois chaud et parfumé. Je me moquais d'elle quelques secondes plus tôt, mais, l'effleurement de nos lippes lors de notre chute m'avait pratiquement fait perdre toute envie de dire quoique se soit d'autre. Elle était gênée, je n'avais aucun mal à le distinguer. J'étais sur le point de me relever pour m'écarter d'elle, mais sans que je n'aie eu le temps de le faire, au lieu de m'éloigner, une force bien particulière m'a fait faire tout l'inverse. Son souffle s'est soudainement fait plus présent et sur ma bouche, j'ai pu ressentir la sienne dans un baiser totalement involontaire et imprévisible. Mon cœur bat au souvenir de ce que j'ai pu ressentir cette fois-là. J'avais chaud, terriblement chaud même. Mes joues s'étaient enflammées et mes lèvres me faisaient mal. Sur elles, un picotement interminable me menait la vie dure alors que la surprise laissait place à de la gêne. Pour la première fois depuis longtemps, je venais d'échanger un baiser avec une étudiante, qui, par ailleurs, a vite prit la fuite en me laissant tout le reste du travail qu'il y avait à faire. J'avoue avoir prit plus de temps que prévu à en venir à bout tant mon corps était submergé par des fourmillements indésirables.

Une brise légère me rappelle à la réalité et ce n'est seulement que maintenant que je m’aperçois de la présence du bout de mes doigts sur mes lèvres. Le simple fait d'avoir repenser à ce chaleureux contact m'a fait faire ce geste. J'ai devant moi, sous mes yeux, cette même personne qui m'a fait traverser tant d'émotions qui me sont encore difficiles à déchiffrer. Que fait-elle ici ? N'est-elle pas retournée chez elle pour revoir sa famille ? À vrai dire, je ne saurais vous dire qui sont ceux qui sont partis et qui sont restaient réellement. Tout ce que je peux affirmer cependant, c'est qu'il dégage d'elle une profonde tristesse. Elle qui pourtant possède une forte énergie bienveillante, pour une raison que j'ignore, émane d'elle un sentiment de peine. De là où je suis, j'arrive à distinguer l'éclat qui luit et glisse le long de sa joue. Une perle qui scintille aux rayons du soleil, mais qui, malgré sa beauté, ne me permet d'en contempler d'avantage. Son existence n'a strictement rien à faire là, sur son visage. Cette mine perdue et défaite de sa joie habituelle a sur moi, l'effet d'un coup de marteau contre ma poitrine. Elle m'intrigue réellement. Je ne sais pas comment elle y parvient à chaque fois, mais elle m'oblige toujours à réagir. Encore une fois, elle entaille ce mur dont j'ai eu tant de mal à reconstruire depuis notre dernière rencontre. Comme attiré par elle, je me rapproche sans trop savoir pourquoi, sans trop savoir quoi faire. Je suis très certainement la personne la plus mal placé pour ce genre de situation, mais également de loin la dernière qu'on aimerait voir. Pourtant, je suis bien là, à quelques mètres d'elle, debout face à elle et à la regarder en proie à la souffrance d'un cœur qui m'a tout l'air effrité. D'une main qui se veut chaleureuse, je viens recueillir de mon index, la rosée qui perle sur la fleur qu'est Sayuri Gotô.

-Qu'est-ce qui mérite l’effondrement d'un si beau visage en ce jour si particulier ? Mademoiselle Sayuri Gotô-san.

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MessageSujet: Re: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:12



Impatience. Joie. Excitation. Bonheur....Il existe une flopée de mots et d'adjectifs pour décrire Noël. Semblable à un million de nénuphars sur l'eau, leurs douces fleurs donnent aux lacs sombre une beauté nouvelle qu'est celle de la plénitude. Au japon, pays riche et sans religion, la fête a pris des allures d'immense partie commerciale qui réjouit tant les enfants que les jeunes couples adolescents. En ces jours heureux où il n'y a que les sourires d'admis, les larmes sont à exclure même pour le plus triste des orphelins. Il n'aurait du y avoir aucun pleurs. C'est ce que je m'étais servie comme excuse il y a deux ans, après ma rupture. Un bon prétexte pour se forcer à panser une plaie saignante qui avait laissé sur ma langue le goût amer de la solitude et la saveur salée des larmes. Les mots «cassé », « autre » ou encore « désolée » tambourinaient alors, dans un coin de mon esprit, avec une vivacité qui m'avait donné la nausée et serrait la trachée. D'un geste mou, je remontais mon écharpe violette sur le bout de mon nez gelée. Je ne m'étais pas attendue à ressentir ça aujourd'hui aussi. Je crois que je n'ai jamais complètement oublié Takeshi. Est ce que c'est parce qu'il a été le premier ? Si je ne saurai l'affirmer, je sais encore la douceur de ses baisers, la chaleur de son regard et la rudesses de ses mains. Un tas de souvenirs dont la caresse me paraît plus fugace que celle d'une plume sur la peau. Les bribes de notre relation continuent de me hanter comme autant de fantômes indésirables. Qu'est ce qui n'allait pas chez moi ? Était-ce mon caractère difficile ou la taille de mes seins ? Il est vrai que je ne lui disais guère « je t'aime ». Sa nouvelle petite amie ne me ressemble d'ailleurs en rien. Petite et mignonne, avec un sourire à faire craquer les anges, je suis loin d'être aussi adorable. Je serrai mon portable. Sous la pression de mes doigts le plastique craqua légèrement, semblable au bruit de pneu crevé qu'avait du émettre mon cœur une minute plutôt.

From Takeshi.Honda@neomail.com
To Sayuri.Gôto@neomail.com
Sujet : Noël
«Désolé, je ne viendrais pas. Un empêchement.
»


Alors pourquoi m'avoir invité Takeshi ? C'est une forme de vengeance c'est ça ?

Je refoulai une vague de larmes à l'aide d'un reniflement piteux. Ce n'était pas comme si je m'étais levée tôt ce matin. Je n'étais pas allée au coiffeur. Je n'avais pas acheté d'habits neufs. Je n'étais pas arrivée à l'avance. Je ne l'avais pas attendu avec impatience. Autant de sentiments pitoyables que je chassais à coup de pouce répétés sur le bouton « erase »de mon mobile. J'avais été idiote, c'est tout. Pourquoi Takeshi aurait-il seulement voulu passer le réveillon à mes côtés ? Il avait du avoir une dispute avec sa petite amie et triste comme la pluie, il était venu à ma rencontre par dépit. Il avait pensé que c'était la fin et le besoin d'oublier l'amour qu'il entretenait à l'égard d'Alice s'était fait sentir, fort. Un mal semblable à ce genre de maladie incurable qui ronge tête et os. Takeshi -bien que gentil- a toujours eu une fâcheuse tendance à abandonner au premier obstacle. Pris au dépourvu par une difficulté qui l'effrayait, il avait dû renoncé à celle qui animait sa vie sans attendre. C'était impossible à surmonter, il en était persuadé. Mais tandis qu'il préparait sa valise, entassant pêle-mêle quelques vieux-tshirt dont il ne se séparait jamais, ainsi qu'une jolie chemise rouge pour l'occasion, elle était revenue. Elle avait frappé à sa porte d'une poigne douce. Il avait ouvert. Elle lui avait sauté au cou. Il l'avait serré contre lui. Ainsi, réfugiée dans le creux chaud de ses bras, la poupée de porcelaine qu'elle faisait l'avait supplié de rester. Les yeux brillants, elle avait sangloté un « je t'aime » d'une voix à laquelle aucun homme n'aurait su résister. Il l'avait encore choisi. C'était l'explication la plus plausible, la plus normale, la plus concrète et la plus évidente. Je faisais partie d'un passé que Takeshi avait dû imaginer mélancolique le temps d'une nuit. Ce n'était pas douloureux. Ce n'était pas comme si je l'aimais encore. J'avais aussi tiré un trait sur lui, définitif. La vérité, c'était que j'étais amère et seule. Une égoïste qui allait passer son réveillon dehors, au pied d'un immense sapin artificielle.

-Tu viens Chéri, il faut qu'on pose notre lampe !

Mes yeux dérivèrent sur le jeune couple qui s'avançait. Une brune et un brun, un couple typique et niais qui, le sourire jusqu'au bout des oreilles, posait sur l'une des grandes branches aux odeurs de résines une mini bougie à leur noms. La flamme de celle-ci dansait joyeusement, elle reflétait d'une lueur chaleureuse leurs expressions épanouies d'une allégresse que j'aurai souhaité éprouvé, juste une fois. Une larme coula. Elle s'étira longue et transparente sur la joue, puis fut recueillit par un doigt de pianiste aux allures arachnéennes. Le sursaut qui prit mon corps eut le don de me faire ravaler ma peine d'un unique bond.


-Qu'est-ce qui mérite l’effondrement d'un si beau visage en ce jour si particulier ? Mademoiselle Sayuri Gotô-san.

Tsukasa Hesediel, toujours là quand il ne faut pas. N'y aura-t-il jamais un jour où il me verra dans un état convenable ? Ma bouche s'ouvrit et je claquai sa main d'un revers. C'est un vilain réflexe que je regrette déjà, mais j'ai la gorge sèche et les joues en feu rien qu'à l'idée de le confronter, surtout d'aussi près. Le souvenir de notre baiser revient, mémoire lancinante qui agite mon ventre d'un petit millier de papillons. Je n'ai qu'une envie m'enfuir et ne pas avoir à entamer la discussion. J'ai trop honte, la simple idée qu'il ne soit venu à mon encontre dans l'unique but de me rappeler ce malencontreux incident me fait frémir de gêne. L'accident a fini de me mettre mal à l'aise en sa présence. Je ne sais pas comment l'aborder ou le côtoyer. Il paraît si sûr de lui, il est tellement beau et bien fait de sa personne. Une parole piquante à chaque mouvement de lèvres. Une bouche rouge que j'ai goûté et qui...STOP....Mon cerveau a besoin de faire un stand-by. Le président du conseil est un poison nocif qui obscurcit mes pensées.

-Qu'est...qu'est ce que...tu fais là ?! Je...je....ne vois pas de quoi tu veux parler.

Je lui offre une grimace souriante pour le convaincre, fausse et affreusement robotique.

-Je vais....-attaquai-je-

-Oh quel joli couple que voilà ? Vous ne prendriez pas une de mes lampes à mettre sur le sapin. Pour l'orphelinat.

Je me tus, coupé par un vieil homme au ton graveleux. Il avait une barbe épaisse et portait un costume rouge pétant qui jurait assez avec son teint basané. Le regard noir, il possédait un visage carré, mais doux, à faire pleurer de tendresse une pierre. Il se dégageait de lui une aura agréable. Sa présence semblait réchauffer l'atmosphère. Et, comme pour me confirmer qu'il était un magicien, il nous adressa un clin d’œil coquet. J'avais envie de dire qu'il faisait erreur, cependant son regard pleins d'espoir et de bonne humeur me prit les tripes. Je n'avais pas le courage de décevoir cet homme qui, heureux, présentait à bout de bras maigres et grelottants son gros caisson de bois mouillé.

-D'accord -fut ma seule réponse.

J'en ignorai mon brun de président. Il valait mieux que j'évite de penser à ce que je venais de sous entendre. Encore une perche qu'il saisirait au vol pour mieux me battre les mollets. Pourquoi fallait-il que Tsukasa soit à la fois intelligent et doué de sa langue ? Je fouillai dans ma poche de manteau à la recherche d'un ou deux sous, crispée. A tous les coups, j'allais me faire moquer.[/
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MessageSujet: Re: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:12


Je l’avais senti s’approcher comme un fauve guette sa proie. Son odeur avait envahi mes narines toujours aussi vivace, toujours plus sauvage. Son timbre avait joué les tambour sur la membrane de mon cœur. Il en avait plié le tissu. Je me sentais vaporeuse et fébrile. Le bout de mes mains tremblaient au dessus de la paume rêche du vieux monsieur qui me dévisageait. J’avais la gorge encore plus sèche que tout à l’heure, le palais râpeux et je me sentais brûlante de honte et de fièvre. Une larme en vint même, à couler depuis ma tempe, jusqu’à mon menton. Le président Hésédiel avait vraiment un don, car à ses côtés, je vivais l’hiver comme la pire des canicules d’été. Le froid m’avait déserté et ne restait le long de mon échine que cette chaleur qui était la sienne. Elle parcourait mon dos et me donnait la chair de poule. Une sensation que je retrouvais à chacune de nos rencontres et que je commençais à graver dans le fond de ma mémoire. Les frissons n’étaient plus intriguant, ils devenaient familiers et signe de sa proximité. Pareille à une alarme, ils me prévenaient de sa présence et alors que Tsukasa se pressait derrière mes hanches, silhouette dégingandée au parfum exaltant, ils grouillaient férocement dans le bas de mon ventre et de mes reins. Son bras passa par dessus mon épaule, et le tissu de la manche de son manteau frotta à mon oreille. Cela provoqua une étrange sensation de brûlure. Vraiment, c’était à croire que mon corps était du charbon et lui un brasier vivant.

-Prenez. En vous souhaitant un joyeux noël à vous et aux enfants.

L’échange fut court. Il avait un ton banal, jouer la comédie ne l’incommodait pas et le vieux mage qui nous dévisageait pris pour vrai ce qui était faux. C’est à la limite du soulagement que je vis ses pépiantes prunelles rejoindre deux autres formes enlacées dans un mouvement langoureux, un baiser. Je déglutis tandis qu’Hesediel lui s’amusait à graver nos noms dans le cire fondante d’une grosse bougie blanche. La façon dont le bâton tranchait dans la matière semblable au couteau dans le beurre était l’exacte image de ce que faisait Tsukasa à mon coeur. Il le tranchait. Il....j’en avais marre d’être victime de ses charmes. Aucun garçon ne trouvait grâce à mes yeux depuis Takeshi, et je refusais de croire que Tsukasa Hesediel soit capable de me séduire. Sa façon de perturber mes sens au point de ne plus trouver mes jambes, à me laisser paralysée et tremblante, ce n’était pas naturel. Il suffisait que je repasse en boucle nos quelques rencontres et la manière dont il avait hanté mes pensées par la suite. Cela ne m’étais jamais arrivé auparavant. Idiote, c’est ce que j’étais. Je n’aurai pas du m’en vouloir de mal le juger. J’aurai du croire les mises en gardes et les ragots. Ce n’était pas le fruit du hasard si les filles s’agglutinaient par centaines autour de lui, en dépit de son air de tueur. Tsukasa Hesediel devait posséder un pouvoir de séduction mentale. Ou alors il descendait d’une famille de succubes, à moins que ce ne soit son parfum qui soit fait de phéromones magiques. En tout cas, l’attirance que j’éprouvais à son encontre était, tout, sauf normal. Cela, j’en étais convaincue.

-N’épelle pas mon prénom comme ça...-attaquai-je coupée vicieusement par son regard et sa main sur la mienne.

Je détestas directement la délicatesse de ses annexes le long de ma paume, comme son timbre qui avait léché chaque syllabe de mon prénom avec sa langue rouge, ou bien ses yeux qui dévoraient mon âme en bon démon qu’il était. Le spectacle de la bougie accrochée à une branche de sapin fut obscène. C’était mentir au ciel. C’était nous mentir. C’était me mentir. Car sur cette terre pour aimer Sayuri Gôto, il n’y avait personne et certainement pas ce président dragueur, doublé d’une personnalité perverse. Je refusais d’être le jouet d’un manipulateur.

-Plus sérieusement, Gotô-san. Pourquoi ces larmes ? De toute évidence, vous attendiez de cette journée quelque chose de particulier.

Tu n’es pas concerné. Tais-toi et arrête de me fixer.

-Vos vêtements sans plis me font dire qu'ils sont neufs.

Ne me touche pas. Arrête ça.

-Votre coiffure semble avoir était soignée et... -Vous portez un délicieux parfum auquel moi-même j'ai du mal à résister

Je t’en supplie, va-t-en, mais va-t-en !!!

Je n’avais qu’une seule envie : m’enfuir, claquer son visage d’albâtre, et griffer ses lèvres si parfaites, qu’il me laisse en paix, que je n’ai plus à entendre ses vérités cinglantes, ni affronter ses regards accusateurs. Son comportement m’insupportai. Il arrivait à me bouleverser et je crus bien que j’allais pleurer de rage tandis que son haleine faisait courir sur ma peau la chair de poule. Être incapable de résister à Tsukasa me faisait honte. Je me faisais l’effet d’une girouette, semblable à un petit bateau que porte la tempête. Tsukasa était le vent orageux qui me faisait tanguer, de ses bourrasques il arrivait à changer ma direction. Il avait entre ses mains la capacité de me faire échouer sur la plage ou de me couler en pleine mer. Cette influence qu’il exerçait était si forte. Je ne trouvais aucun moyen de la contrecarrer. Incapable de le détester, mais également incapable d’accepter sa capacité à me dompter, j’en restais rageuse et désespérée , les doigts serrés sur de l’air, vide similaire à la douleur qui me pressait à l’intérieur depuis plusieurs heures.

-Ca vous plait de vous moquer de moi ? –murmurai-je d’un souffle rauque.-

Les larmes aux yeux, je voyais flous. Le sol n’était plus qu’une forme indistincte. Je n’en trouvais plus ni les lignes, ni les couleurs. Mon monde avait cessé d’exister, finalement détruit et brisé par ses paroles. Il s’éloigna et m’invita à le suivre. Comment pouvait-il croire que j’allais l’accompagner après toutes ses remarques condescendantes ? Pourtant, à voir son dos s’éloignait de la place, l’impression d’être abandonnée me prit si fort la trachée que je le suivis. Le jour, où, logique et raison, redeviendraient mienne en compagnie d’Hesediel, serait jour béni.  

-J'imagine que votre petit ami a dû avoir un empêchement...

-Ex-petit-ami. –rectifiai-je la bouche en pâte de carton. Je ne trouvais plus la force de m’énerver. La rage de la minute précédente était entrain de s’évanouir. Etais-je dépressive ?

-Tomber sur moi doit sûrement rendre votre journée encore plus désagréable n'est-ce pas ?


J’ouvris la bouche, prête à répliquer vertement qu’il ne faisait en effet rien pour améliorer ma journée et...

-Désolé...

Me tus.

-C’est quoi votre problème président ? –commençai-je la voix engourdie.- Je vous déteste vous savez. Vous passer d’un extrême à l’autre sans arrêt. Un coup vous me donnez l’envie de vous frapper...et après –je reniflai- après...vous êtes gentils...et vous...vous me donnez envie de pleurer.

Je ravalai un bruyant sanglot et replaçai une mèche derrière mon oreille, vilain tique signe de mon désarroi et de ma nervosité. Au final, étais-ce lui qui était détestable ? Ou bien était ce moi qui était incapable de porter un jugement serein et me montrer offensante ? Si, seulement, je n’étais pas aussi indécise, j’aurai déjà pu accomplir tellement de choses dans ma vie. Simplement, je ne me décidais pas assez vite et je loupais chaque tournant. Je n’avais pas fini de tomber de haut. Je n’avais pas fini de me tromper. J’avais toute une vie pour souffrir de mes erreurs, à tenter de réparer ce que je ne cessais de casser. J’aurai préféré qu’il ne s’excuse pas. S’il ne l’avait pas fait, j’aurai pu continuer sur ma lancée et le mépriser à mon bon vouloir. Mes tentatives de ne pas l’apprécier, il les brisait sans arrêt d’un petit mot inattendu. Il me faisait comprendre, -sans prévenir- que son attitude ne se voulait pas mesquine, mais réconfortante. Il était maladroit, autant que moi, plus peut être...et cela m’émouvait tellement.

-Franchement... vous...êtes incompréhensible...et je voudrais tellement vous frapper, là, tout de suite...-j’inspirais et m’avancer jusqu’à lui, le temps de m’emparer de ses deux mains glacées par le froid.-.....Tsukasa Hesediel... J’ouvris sa paume et traçai une fine ligne à l’intérieur, du bout de l’ongle, sans me soucier de son avis ou des larmes qui salissaient mes joues. Ce geste ne cachait aucune raison particulière. C’était là, le meilleur moyen que j’avais trouvé de me prouver qu’il était resté au froid, à m’observer plusieurs minutes. Et, il était encore ici, à me parler, à m’embêter et me faire rager, nonobstant la basse température ambiante.- M’embêter, c’est pour me réconforter ? Vous avez une façon d’aider les gens très bizarre. Et vous êtes trop gentils avec moi...vraiment trop. –Je me mis à fouiller dans une poche de manteau et en ressortis une paire de gant noir en cuir, pour homme. Un cadeau que je n’aurai pas l’occasion d’offrir au final. Avec un sourire je levai le regard et forçai le président à les enfiler. Mes annexes courir le long de son épiderme tandis que j’y faisais passer le cuir.- Ils vous tiendront chauds. D’ailleurs...ils vous vont bien mieux qu’à Takeshi. –déclarai-je avec satisfaction avant de m’éloigner.- ....Merci.
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MessageSujet: Re: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:14




N'était-ce pas un peu trop excessif comme réaction ? Il ne me semble pourtant pas avoir fait un geste si surprenant que ça. Je n'ai pas particulièrement cherché à me faire discret ni rien, sinon, je ne me serais pas présenté devant elle. Serais-je devenu invisible l'espace d'un instant sans m'en rendre compte ? Pourtant, je n'ai pas le souvenir d'avoir ingérer quoique ce soit en rapport avec l'étrangeté du pensionnat ni même avoir était en contact avec une substance aux effets inconnus. Tout bonnement, elle était ailleurs. Je ne vois que ça comme explication. C'est tout de même un peu vexant. Même sous l'effet de la surprise, c'est blessant. Pour peu, j'en gonflerais presque les joues à la manière des personnages de manga. Je doute que cette image maille bien cela-dit. Mon derme humide de sa larme m'oblige à y jeter un second regard et dans ma tête, nombreuses sont les formules qui se bousculent. La craie crisse sur mon tableau intérieur et cède dans un battement de cils pour répondre en écho à la note sonore que vient de produire l’abattement de sa main contre la mienne. Était-ce vraiment nécessaire de faire preuve de violence ? Je pense faire passer cela pour un rejet plus qu'autre chose, bien que d'un côté, je n'omet pas l'idée qu'elle puisse tout simplement me détester. C'est assez compréhensible je pense, suffit de se repasser dans nos mémoire la scène de notre dernière rencontre. Tel un livre ouvert à la bonne page, je peux facilement lire son contenue d'un simple regard. La pauvre, je constate sans grand mal qu'elle n'a rien oublié de cette fois-là. Brusque fut son geste pour me repousser, j'admets avoir eu envers elle une familiarité que je n'aurais certainement pas dû avoir. Mais, le trouble en elle est distinctement perceptible. J'en frémit sans trop savoir pourquoi ni même comment. Les fourmis de tout à l'heure n'ont pas l'air de vouloir me laisser tranquille. C'est à croire qu'elles ont fini par décider de faire de moi leur nouveau nid.

Se sourire qui est le siens, celui qu'elle vient tout juste de m'adresser. Je ne l'aime pas. Il n'est pas comme ceux qu'il m'est arrivé d'entrevoir par chance. Celui-là n'a rien de naturel, rien de sincère. Ce n'est rien de plus qu'un masque mit pour faire bonne figure. Une mine faussement réjouit mais qui montre là un manque de pratique évident, donnant alors forme à une grimace qui en rien n'arrivera à me faire croire en ses paroles. En moi, un rire résonne. Pour une raison qui m'échappe, je la trouve étrangement sympathique, pour ne pas dire autre chose. Je ne sais pas trop pourquoi elle me fait ressentir ça en fait. Peut-être est-ce parce qu'elle se donne l'effort de ne pas m'affliger la vue de son visage triste. Peut-être parce qu'elle tente de paraître forte en ce jour si important. J'en éprouverai presque de la compassion pour elle. Encore une fois, sans qu'elle ne soit au courant de ce qui me traverse, je me surprend à ressentir des brides d'émotions en sa présence. Cette fille m'est de plus en plus intrigante à chacune de nos rencontres. Je vais finir par croire qu'elle est en possession d'un don d'altération sur ceux qui l'approchent d'un peu trop prêt, comme ce fut le cas par deux fois. Ayant déjà eu son dossier entre les mains, je peux toutefois affirmer qu'il ne s'agit pas de ça. Alors quoi me demanderez-vous ? Je ne sais pas, bien malgré moi. Si seulement je pouvais le savoir, peut-être parviendrai-je à trouver un remède pour me défaire de ce maléfice qu'elle n'a de cesse à me lancer à chaque croisement de regards. Maintenant, par sa faute je ris silencieusement et imite sa grimace sans y faire attention. Elle qui pourtant faisait bien attention à marquer entre nous une forme de distance par l'emploi du vouvoiement, à cet instant précis, elle venait d'outrepasser cette frontière. J'ai faillit rougir tant c'est inhabituelle lorsque ça vient d'une personne ayant approximativement le même âge que moi. Vouvoyer les gens, c'est ainsi que j'ai toujours vécu pour instaurer entre eux et moi une barrière que je pensais infranchissable. Rare sont ceux à qui je m'adresse de manière plus familière. Elle, sans y avoir était conviée, ne s'est pas faite prier et pour une étrange raison, cela me ravi. Un enchantement que je ne saurais déchiffrer.

Néanmoins, par son mensonge je comprend bien vite que ma présence en ce jour n'est pas désirable. Mentir pour pouvoir partir, pour me fausser compagnie, je suis en effet de loin la dernière personne qu'on souhaite voir dans ce genre de moment. Qui voudrait réellement passer le jour du réveillon de noël avec moi ? Si ce n'est ma famille et ma louve qui très certainement bout d'impatience de recevoir son cadeau. Je peux le voir, elle veut s'en aller tandis que moi je ne parviens pas à tendre d'avantage la main pour la retenir...La retenir pour quoi d'ailleurs ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Une intervention extérieur vient, tel un ouragan, souffler au loin cette pensée bien étrange. C'est avec un sourire radieux perdu dans une barbe grisonnante qu'un vieil homme vint nous aborder en nous prenant pour un couple. Une remarque bien amusante qui fait s'étirer mes lèvres en coin, un rictus qui trahit bien là ce qui me traverse. Je n'ai pas pu m'empêcher de lancer un regard en direction de la belle brune qui visiblement est sous son charme. Insensible et bien trop gentille, de loin, pour le peu de ce que j'ai pu voir d'elle, j'en sais suffisamment pour affirmer qu'elle une bonne fille. Impossible de refuser quoique ce soit lorsque c'est si gentiment demandé, encore moins un jour comme celui-là, même si pour lui apporter un minimum de plaisir il lui faut lui mentir. Je note cependant qu'elle n'affirme rien de son côté mais qu'elle ne dément pas pour autant les belles paroles de cet homme qui de toute évidence œuvre pour la bonne cause en vendant ses quelques bougies. Dire qu'elles sont de bon marché n'est pas faux, mais se serait une insulte envers ses sentiments. Dans une profonde aspiration, je ressemble tout ce que je peux bien ressentir pour les chasser d'un seul coup dans une grande inspiration. Passant alors une main dans une mèche sombre, je fini par m'avancer silencieusement de la belle étudiante qui me tourne le dos. Là derrière elle, la dominant de toute ma grandeur, je me penche par dessus son épaule gauche en même tant que ma main se pose sur celle de droite. Mon souffle courre sur sa joue et de mon bras libre, j’étends mes muscles pour que dans le creux de la main offerte, viennent s'échouer du bout de mes doigts quelques pièces.  Un geste qui ne montre aucune hésitation, à l'inverse de ma partenaire. Un comportement qui ne trahira pas la vision de ce bonhomme. Peut-être suis-je moi aussi plus gentil que je ne veux le croire.

-Prenez. En vous souhaitant un joyeux noël à vous et aux enfants.

Accompagné par un sourire qui pour ceux qui pensent me connaître semble faux, je lui adresse un petit clin d’œil complice avant de m'emparer adroitement de mon acquisition éphémère. La tradition veut qu'on y inscrive dessus nos noms. Du temps qu'il sera encore là, jusqu'à ce qu'il ne se décide à nous quitter des yeux, je jouerai le rôle du parfait petit ami. Un rôle, qui, par deux fois, m'a était donné de jouer. C'est à croire que je ne suis bon qu'à ça : Jouer un rôle. D'un mouvement de la tête, je m'écarte de l'étudiante pour venir me saisir d'une pointe à graver. Nul besoin de la permission de la belle pour venir inscrire dans la cire son prénom que je connais par cœur.

-Sa-yu-ri.

Même ma voix se prête au jeu alors que je relève la tête en direction de la concernée avec sur le bord des lèvres un radieux sourire. Pour cet homme, pour son doux regard, je n'ai pas le droit de lui faire perdre espoir même si ça ne doit pas représenter grand chose. Habilement, minutieusement même, comme maniaque du détail, je termine mon œuvre en laissant la pointe tracer la dernière lettre de mon propre prénom. Ce n'est qu'une fois achever que je me redresse après avoir rendu à cet homme son instrument, montrant alors à la belle l'objet de notre « amour ». D'un mécanisme répondant en cœur avec notre union improvisé, je me saisis délicatement, amoureusement même, de ses doigts fins entre les miens pour l'attirer et l'obliger à me suivre. Je ne lui laisse pas vraiment le choix et la connaissant, je sais très bien qu'elle ne me fera pas opposition afin de ne pas voir sur le visage de cet homme un semblant de tristesse. Au pied du grand sapin, je me force à lever la tête pour observer avec une pointe d'admiration son immensité. Comme fasciné, je m'y perd un instant dans ses branches avant d'en revenir à l'une d'entre elles pour y accrocher la flamme dansante d'un amour inexistant. Une douce illusion qui cependant m'apporte de la joie. Sous mes yeux, je peux voir la cire fondre lentement mais toujours plus rapidement que les parois qui encerclent ce cœur qui est le miens. Une âme troublé et tourmenté qui se cache au fond d'un palais de glace, bien que je préfère de loin comparer ma propre cage à une caverne. Ce n'est qu'une fois son regard posé sur un véritable couple que je peux enfin me détendre et soupirer de soulagement. Bien qu'habitué, ce n'est pas aussi simple que ça de jouer l'amoureux transit vous savez.

De par sa faute ainsi que celle du majestueux sapin qui me fait de l’œil, j'ai bien faillit perdre d'attention la charmante personne qui se tient à mes côtés. Celle-là même qui est parvenue à attirer mon attention un peu plus tôt en exerçant sur moi un sortilège semblable à de l'attraction. Je n'ai pas oublié cette larme sur son visage, je n'ai pas oublié cette mine triste qu'elle affichait il y a à peine cinq minutes.

-Plus sérieusement, Gotô-san. Pourquoi ces larmes ?

Fini-je par lui demander après avoir relever la tête dans sa direction. Après avoir placer notre bougie, j'avais fini par m'abaisser pour prendre la température du sol froid, en appréciant grandement sa fraîcheur qui me glacerait presque. D'un mouvement de la tête, je peux voir que l'apprenti du père noël n'est plus là à nous observer et je me redresse alors pour mieux faire face à la brune en reculant d'un pas pour mieux la contempler.

-De toute évidence, vous attendiez de cette journée quelque chose de particulier. Être un fin observateur n'est pas un bien pour mon entourage, le pire étant que je le sais parfaitement mais que je n'arrive pas à m'ôter cette habitude qu'est celle de devoir toujours tout analyser. Expert est mon regard quand il se pose sur elle, la détaillant alors sous toutes les coutures. -Vos vêtements sans plies me font dire qu'ils sont neufs. Lui fais-je remarquer alors que je m'avance pour laisser mes doigts filer entre ses mèches sombres et parfaitement entretenue. -Votre coiffure semble avoir était soignée et...Encore une fois, je franchis la distance qui nous sépare pour laisser le loisir à mon nez de venir se perdre dans le creux de son cou afin de m'enivrer de ce subtile parfum que j'ai pu sentir plus tôt, lors que j'ai acheté la bougie. C'est dans un murmure perché à son oreille que je laisse se terminer ma phrase. -Vous portez un délicieux parfum auquel moi-même j'ai du mal à résister.M'amusais-je à lui avouer sans trop savoir pourquoi, peut-être parce qu'elle ne me croirait pas, qu'elle verrait ça comme une moquerie de ma part, une taquinerie parmi tant d'autres.

Virevoltant sur mes deux pieds, reculant et laissant s'effacer dans mes mouvements mon fin sourire malicieux, je danse et m'écarte d'elle de quelque mètre avant de m'échiner avec dans le fond de mes poches, mes mains bien au chaud. Courbé en arrière, le visage légèrement penché et mes deux améthyste posées sur elle, je l'invite à me suivre dans une demande muette. L’entraînant alors dans les rues de la ville.

-J'imagine que votre petit ami a dû avoir un empêchement... Lâchais-je alors que je me retourne un instant tout en poursuivant ma marche. Sur elle je pose un regard presque compatissant accompagné d'un faible sourire qui l'espace d'une seconde a voulu se faire réconfortant sans pouvoir y parvenir. -Tomber sur moi doit sûrement rendre votre journée encore plus désagréable n'est-ce pas ?. Une question qui n'attend pas particulièrement de réponse. Je pivote une nouvelle fois pour reprendre mon chemin, voguant alors entre les milliers de citoyens qui arpentent la ville. Je fini par laisser s’échapper de mon être intérieur ce simple mot qui à lui seul représente tellement de chose.

-Désolé...
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MessageSujet: Re: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:15





Le plaisir, qu'est-ce que c'est réellement ? Selon moi, il s'agit d'une forme de satisfaction naît d'une sensation agréable pouvant se manifester sur divers plans, aussi bien psychologiquement que physiquement. Est-ce que je tire une certaine forme de joie en la taquinant comme je l'ai fait ? Dire non serait mentir, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut relier cela à du plaisir. Je n'en tire pas particulièrement de l'amusement, même si le fait de la voir réagir de cette manière m'attire étrangement. Ce n'est pas par envie que j'agis, mais par nécessité, comme d'un moyen défensif ou bien naturel de recueillir des éléments d'information quelle que soit la méthode. Un fragment plus important que les autres me vinrent soudainement en m'arrachant à ma grande surprise un sourire que je parviens à cacher discrètement. Sa remarque, ou plutôt devrais-je dire : sa reprise sur mon analyse fait que pour une raison qui m'est totalement inconnu, m'allège d'un douloureux poids. J'ai fait une erreur dans mon interprétation, ce qui ne me ressemble pas. Cependant, je n'en tire aucune déception, bien au contraire. Je ne saurais comment l'expliquer réellement, mais, le fait qu'elle ne soit plus lié à ce jeune homme dont j'ignore tout me laisse une sensation de soulagement. Pourquoi ? Peut-être à cause de ce qui s'est passé entre elle et moi lors de notre dernière rencontre. Je n'en suis pas sur sûr. Mais il est vrai que j'aurais pu me sentir comme coupable si elle avait été avec quelqu'un. Heureusement, ce n'est pas le cas. Triste ou bonne nouvelle. Tout dépend de comment elle vit la chose. Et, de ce que je peux constater, ce n'est pas un moment agréable pour elle.

Une courte paire de seconde, l'infaillibilité de mon visage s'est vue troquée par une grimace sous la surprise de ses paroles. Je ne m'attendais pas vraiment à une telle révélation de sa part, bien qu'il soit vrai et, je n'en doute pas un seul instant, qu'elle ne doit pas être la seule à vouloir imposé la marque de ses doigts sur mon registre. Suis-je si énervant que ça ? Suis-je tant détestable ? Si elle le dit, c'est que ça doit être vrai. Pourtant, il ne me semble pas avoir fait quoique se soit pour l'être devenu. Enfin, j'entends par-là que je ne me suis pas montré particulière méchant ou bien agressif avec elle si ce n'est peut-être lors de notre entretient dans mon bureau. En même temps, je n'allais tout de même pas la laisser vivre dans un mensonge, même s'il avait peut-être était préférable pour elle de continuer de croire en les dires de cet homme lui servant de frère. Il n'y a que cette fois là où, je veux bien l'admettre, me suis légèrement montré insultant. Après, peut-être s'agit-il aussi tout simplement de l'image que je projette sur mon entourage : cette forme d'autorité qui ne laisse rien passer et qui se montre sans pitié, comparable à une bête assoiffée de sang. Certains d'ailleurs s'amusent à dire que nous, membres du comité, ne sommes qu'un groupe d'adolescent ayant un complexe de supériorité. Est-ce qu'elle me voit de cette manière elle aussi ? J'espère bien que non...Tsss... Silencieux est le grognement de mon être face à cette question perturbante. Pourquoi est-ce que je me préoccupe de ce don elle peut bien penser de moi ? Depuis quand même ? C'est à ni rien comprendre.

Dans l'absence d'un mot qui ne veut pas venir, j'ai fini par redresser la tête pour tout simplement poser sur elle un regard presque compatissant. Ma lippe inférieure devint victime de mes dents dans un léger pincement alors que je l'entends renifler et poursuivre dans un timbre de voix qui ne cache en rien ce qui a bien pu la traverser jusqu'à maintenant. Me frapper, puis pleurer. Me voilà devenu un homme bien méprisable si j'en arrive jusqu'à en faire verser les larmes à une femme. Je ne savais pas quoi lui dire. Aurais-je dû lui tendre la joue lorsqu'elle exprima son envie de me corriger dans l'instant présent ? Cela lui aurait-il permit d'évacuer toute sa tristesse au travers de ce simple coup ? Au travers de la brûlure que j'aurais pu ressentir, aurais-je étais capable d'en percevoir un peu ? Ne serait-ce qu'une miette seulement. Partager son sort n'est pas ce qu'il y a de plus souhaitable, mais sincèrement, entre nous, dans le plus grand secret. La voir ainsi me met mal à l'aise. Cet état ne lui va pas. Ça ne colle pas avec cette personnalité que je connais d'elle. Mes mains prisent dans l'étau des siennes m'obligèrent à la regarder plus intensément, d'avantage même lorsqu'elle formula l'assemblement de mon nom et prénom. J'ose espérer qu'elle n'ait pas remarqué ce rictus bien déplaisant sur le bord de mes lèvres, celui-là même qui exprime de la joie ou tout du moins une bonne sensation.
-Humpf...

Viendrait-elle de taper dans le mille dans sa constatation ? Est-ce ainsi que je suis. Est-ce de cette manière que je procède pour réconforter les gens, en les taquinant ? Je ne veux pas lui donner raison, même si à mon grand regret, je ne peux pas nier qu'avec elle, c'est ainsi que je suis. Attend-elle de moi que je confirme ses paroles ? Loin de mon image, je ne peux pas annoncer le juste dans ses propos. Je ne peux pas lui avouer que c'est en effet ce que j'ai voulu faire. La voir comme ça me faisait vraiment du mal. Ne pas voir sur ses lèvres un sourire m'est tel un coup de marteau sur la poitrine. Son doigts traçant des arabesques dans la paume de ma main m'arracha un long frisson qui bizarrement ne m'est pas déplaisant. Au milieu de ce temps hivernal, sa peau doit être froide. Mais, pour moi, elle m'est délicieusement chaleureuse et ça, je ne parviens pas à me défaire de cette idée. Je peux la voir fouiller dans ses poches pour en sortir une paire de gants qu'elle me força à mettre sans me demander mon avis, sans même chercher à savoir si j'acceptais ou pas. Elle me les a enfilés comme ça, laissant ses doigts courir sur mon derme en m'extirpant toujours un peu plus de ces frémissements devenus bien trop présent à mon goût. Je n'en fait toutefois pas grand cas, pas quand ils naissent de cette façon-là. J'eus comme une expression de réjouissance lorsqu'elle eut fini en laissant filer une remarque qui m'interpella instantanément.

-Takeshi....Voilà donc comment se nomme l'individu qui vous à mise dans un tel état.Dis-je dans une tonalité qui montre une certaine forme de méprise envers ce jeune homme accompagné dans un faible soupir qui se fait percevoir à cause du nuage brumeux causé par la température. -Je ne pense pas me tromper en affirmant qu'il ne sait pas ce qu'il rate.

Serait-ce là un compliment ? Et bien, c'est-à-dire que comme je l'ai dit plus tôt à son attention, elle ne me laisse pas totalement indifférent. Et même si elle affiche une petite moue triste et rouge à cause de ses larmes, elle n'en reste pas moins un petit bout de femme au charme évident. Je ne sais plus quoi faire maintenant. Je ne sais pas si je devais être reconnaissant envers ce garçon. Par sa faute, elle s'est retrouvée seule dans le froid à l'attendre dans l'espoir de pouvoir le revoir et peut-être même le retrouver, mais en même temps, grâce à lui, j'ai l'occasion de la voir sous un nouveau jour. C'est très sincèrement une sensation bien désagréable qui me prend là. C'est même assez malsain de penser ainsi. C'est comme profiter de son mal-être. Je ne ris pas d'elle, je ne m'en moque pas. Mais, je ne peux m'empêcher d'être reconnaissant envers lui pour m'avoir offert cette possibilité. Non pas que j'espérai quelque chose en particulier avec elle, je ne m'attendais pas même à la voir un jour en dehors de l'établissement. Je ne peux néanmoins pas dire que la rencontrer ici fut pour moi un malheureux hasard.

Je n'ai fait aucune remarque sur ce dernier mot qui s'est glissé en dehors de ses lèvres légèrement rosées. Je ne dirais rien là-dessus même si au plus profond de moi, j'en tire un plaisir certain. Là oui, je ressens bien quelque chose. Là, j'en tire de la satisfaction, de la joie, du contentement. Même si pourtant, je ne pense pas avoir fait grand chose qui mérite pareil remerciement, je n'ai pas cherché à l'obtenir à vrai dire. Je ne pouvais tout simplement pas la laisser comme ça. Ce cadeau qui ne m'était pas destiné me laisse une lourde impression qui très vite s'envole lorsque j'entraperçois son faciès si délicat qui m'ôte toute envie de le lui rendre. Même si ce n'était pas pour moi, le simple fait de me l'avoir donné malgré son envie de me frapper doit pour elle être quelque chose d'assez important, ce que je ne peux pas me permettre de détruire. Levant alors les mains entre nous et les remuant à la manière de ces comptines pour enfant, je lui adresse au travers de mes pupilles rougeoyantes un regard complice.

-Merci pour les gants. Mes mains se portent déjà nettement mieux.

Une remarque qui n'avait pas lieu d'être, mais que je fais couler tout de même, comme pour masquer la première partie. D'un mouvement de la tête, je l'invitai à poursuivre notre marche, ou promenade, appelez ça comme vous le souhaitez. Je me surprends à me demander de quoi nous avions l'air elle est moi, maintenant que je revois la méprise du vieil homme il y a de cela une vingtaine de minutes. À nous voir comme ça, ressemblons-nous à un couple ? Je ne saurais dire si les quelques regards qui se posent sur nous sont pesant ou non, mais de toute évidence, nous nous fondons dans la masse sans grande difficulté. C'est à croire qu'en ce jour de Noël, si vous n'êtes pas accompagné, c'est que ce n'est pas normal.

-Qu'aviez vous prévu de faire aujourd'hui ?Demandais-je en rompant le silence qui s'était installé entre nous. -Enfin...ça ne me regarde pas...Et peut-être n'avez vous pas envie d'en parler.

Ce n'est qu'en effet que quelque secondes plus tard que je me suis rendu compte de ma bêtise. Ce n'est pas une bonne idée que de ramener sur le tapis le programme de la journée qu'elle aurait dû passer en plus plaisante et désirable compagnie. Ce qui est fait est fait, je ne peux revenir sur ce que je dis et la grimace que je peux bien afficher n'y arrangera rien. J'en souffle de miséricorde devant cette maladresse qui est la mienne, déjà désolé pour lui avoir posé cette question bien qu'en moi sommeil de la curiosité à son égard. Cette fille m'intéresse de bien des manières sans que je ne puisse dire pourquoi précisément. Décollant les yeux de la teinte pâle que donne l'atmosphère à la ville, mon attention se voit affriandée par une pancarte joliment colorée. Dessus, on peut y distinguer l'illustration de diverse pâtisserie proposée spécialement pour la période de fête, mais aussi et c'est là que c'est le plus amusant et important, pour les couples. Aujourd'hui, pour l'occasion, pour le plus grand bonheur de ses clients et surtout des petits couples, ce café restaurant offre un accessoire pour téléphone assorti. Une attention vraiment appréciable qui ne manque pas de me faire sourire, mais aussi de me faire tressaillir d'une nostalgie soudaine avec pour accompagnement une profonde solitude. Il y a déjà quelques semaines de cela, l'événement faisait déjà parler de lui au travers d'une publicité diffusée sur le net. Pour ma part, je ne m'y suis pas particulièrement intéressé, ce qui n'était pas le cas de Saori, l'une des rares étudiantes avec qui je m'entends. Elle est devenue pour moi une sorte de meilleure amie, de confidente même. Nous nous connaissons depuis notre première année à Tadakai et ne nous sommes jamais séparés. La châtaine aux iris couleur argenté avait cru bon de m'en parler et de m'inviter à nous y rendre en nous faisant bien évidement passer pour un faux couple. Malheureusement, un petit imprévu s'est vu venir : sa famille ne lui a pas laissé d'autre choix que de revenir auprès d'eux pour y passer ses vacances, me laissant alors en plan.

-Je sais que ce que je vais vous demander va vous paraître étrange.... Très étrange même. Laisse-je filer dans la brise alors que mes yeux scrutent encore un moment la pancarte avant de dériver sur la façade de l'établissement. -Mais.... Hum. Comment dire.... C'est assez difficile à demander.

Surtout comme ça à l'improviste, sur un coup de tête et après tout ce qui vient de se passer. Je me décide enfin à me tourner vers elle pour la laisser entrevoir une faible lueur d'hésitation et de gêne sur mon visage, comme embêté de la déranger, contrairement à mes habitudes.

-Est-ce que vous accepteriez de devenir ma petite amie pour la journée le temps de profiter de cette offre ?

J'étais parvenu à le lui demander tout en montrant d'un signe de la tête par-dessus mon épaule l'affichette présentant l'événement.

-Je devais y aller avec quelqu'un.... Mais comme vous pouvez vous en douter... Mes plans sont eux aussi tombés à l'eau. . Dernière remarque que je laisse s'exprimer avec un timbre trahissant mon désarroi.

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MessageSujet: Re: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:16


-Takeshi....Voilà donc comment se nomme l'individu qui vous à mise dans un tel état. Je ne pense pas me tromper en affirmant qu'il ne sait pas ce qu'il rate.

J'éluderai sa remarque, simplement parce que je ne supporte pas le plaisir que me procure son compliment.

- Merci pour les gants. Mes mains se portent déjà nettement mieux.

Qui aurait pu croire le président si enfantin ? J'observai Tsukasa et son sourire. Une intense chaleur naquit, tellement plus douce et moins amer que celle qui m'avait hanté un peu plus tôt. Il était juste adorable et la tendresse qui se dégageait de sa personne en cet instant contrastait tant avec son apparence habituel que je me sentis chavirer. Il était à deux doigts de me faire fondre. D'un battement de cil, il venait de capturer toute mon attention. J'étais perdue au coin de sa bouche, à la pliure de sa lèvre ourlée et plus pâle que la neige. Il avait un teint si parfait que s'en était rageant, davantage encore lorsque les plus longues mèches de ses cheveux corbeaux frôlaient ses joues taillées et faisait ressortir avec plus de pureté -si possible- sa carnation immaculée. Il était tellement beau. Comment ne pas rougir et ne pas se sentir idiote face à un ange ? Je me sentais presque gênée par la considération qu'il m'accordait. Je n'ai pas l'impression de mériter sa délicatesse, surtout pas au vu des nos derniers antécédents. Un millier de papillon coincés entre ma gorge et mon ventre, je piquai un fard, mes joues brûlantes. Elles brulent si fort. J'étais ridicule. Je prie juste pour qu'il ne s'aperçoive pas de l'effet qu'il a sur mes hormones. Parce que ne pas être attirée par un homme aussi sensuel est juste impossible ! Même pour la plus fidèle des femmes mariés. Et dire que je l'avais embrassé. Avec une pointe de culpabilité envers mon ex, pour qui je pleurais il n'y a pas une minute, je me demande piteusement si je suis une fille horrible, le cœur à peine brisé qu'elle se trouve déjà presque au pied d'un autre éphèbe. Je refuse strictement de me voir comme une fille facile. Cependant avec mon pool qui bat la chamade à chaque regard ou geste de Tsukasa, je commence sérieusement à me demander où j'en suis. Il me rend malade d'attirance et ça me fait peur. Ca me terrifie littéralement. Je n'ose même pas parler de sa voix. Trop profonde, trop chaude, trop proche et amicale. Son ton de husky me laisse en proie à tous un tas de nouveaux frissons. Une série de grelottements fiévreux que j'éprouve dés qu'il m'adresse la parole. Je n'aurais jamais cru qu'un visage puisse avoir autant d'effet. Je n'aurai jamais cru qu'un simple regard puisse autant perturber. Je critiquerai moins les héroïnes de mangas désormais. Dans un petit soupir imaginaire, je tentai de rattraper le fil de la conversation, à peine consciente du fait qu'il m'ait adressé la parole.

-Qu'aviez vous prévu de faire aujourd'hui ?. -Enfin...ça ne me regarde pas...Et peut-être n'avez vous pas envie d'en parler. 

-Qu...quoi...oh rien de spécial...

Son dos était plus droit, plus tendu. A croire qu'il regrettait ses mots. Je réprimais vivement l'idée qu'il puisse se soucier de moi à ce point, même si c'était ce que la fin de sa phrase laissait sous entendre. On se connaissait à peine et quand bien même il démontrait aujourd'hui un côté très attentionnée de sa personnalité, c'était impossible. S'il était aussi gentil avec les filles, sa petite amie ne serait-elle pas jalouse ? En avait-il seulement ? Combien en avait-il eu d'ailleurs ? Cela me paraissait complètement grossier de considérer qu'il n'en ait pas, ou n'en ait pas eu. Il suffisait de voir le nombre de lettres qu'il recevait à tour de bras. J'étais quasiment sûr qu'il n'avait qu'à claquer des doigts pour obtenir une fille prête à satisfaire ses désirs. Je ne me considérais pas mieux que les autres. J'étais même peut être pire que toutes mes camarades, tétanisée et subjuguée à la moindre de ses approches.

S'il n'en a pas c'est qu'il attend la perle ? Songeai-je en ne quittant pas sa silhouette dégingandée du regard.

Si on m'avait dit il y a deux jours qu'il serait  en ma compagnie pour Noël, je me serais indignée, car dans ma mémoire notre première confrontation -musclée- est toujours fraîche. Pourtant alors que je le vois hésiter, comme s'il n'était pas sur de pouvoir me poser ses questions, presque étrangement craintif d'un refus violent, je réalise à quel point que je suis contente de l'avoir croisé. Je n'avais aucune envie de passer cette fête livrée à moi-même. Mon cœur se serra. Je ne voulais tout simplement pas être seule. J'en suis encore à ce point là et je me trouve pathétique, me découvre faible. Je ne voudrais pas être vu comme ça par papa ou William, ni même Takeshi. Mais Tsukasa n’est personne, lui. Il n'attend rien de moi. Il me méprise peut être déjà. Je me suis suffisamment ridiculisée devant lui, alors un peu plus, un peu moins ?  J'allais ouvrir la bouche, quand sa proposition me prit de court.

-Je sais que ce que je vais vous demander va vous paraître étrange.... Très étrange même, mais.... Hum. Comment dire.... C'est assez difficile à demander. Est-ce que vous accepteriez de devenir ma petite amie pour la journée le temps de profiter de cette offre ?

Instantanément, mon regard suivit la direction indiquée. Une petite échoppe nous faisait face. Un joli café, dans la vitrine duquel, s’entassaient pêle-mêle  tout un tas de gâteaux, à la crème alléchante, aux fraises rouges, au chocolat bien noir, à la pâte d'amante farineuse et à la chantilly voluptueuse. Un tas de friandises dont je raffolais. Leur simple vue creusait tant mon estomac que j'avais l'impression de n'avoir rien avalé depuis une éternité. J'en avais l'eau à la bouche. Mais était-ce une bonne idée d'accepter ? Mes yeux retrouvèrent ceux de Tsukasa et ma décision fut prise sur un coup de tête. Je voulais juste qu'on s'occupe de moi et il me proposait quelque chose dont je mourrais d'envie. J'avais faim d'affection. C'était la première fois depuis des années qu'on m'invitait, qu'un garçon me proposait un rendez-vous, faux ou pas. Bizarrement, cela me faisait prendre conscience de l'accablant vide qui trouait ma vie.

-Non..non...enfin...si...je veu...veux dire pour..pourquoi pas.-begayai-je.-

Ma main se posa sur mon écharpe que je remontais comme pour me protéger du froid, bien qu'en réalité je sois juste entrain d'essayer d'étouffer l'émotion. D'habitude, j'aurai fui, mal à l'aise de ne pas faire honneur à mon clan d'exorcistes. Toutefois aujourd'hui ce serait tant pis car, pendant quelques heures, je ne serais plus Sayuri Gôto. Je serais la petite amie du président, une fille que je décidai chanceuse. Mes doigts vinrent chercher ceux de Tsukasa. Je m'accrochai à ses mains comme un naufragé à sa bouée. C'était à lui de me faire flotter. J'espère qu'à contrario, il ne me fera pas couler. Je ne m'en remettrais jamais. Un refus et je serais tellement embarrassé que plus jamais oh grand dieu jamais, je n'oserai le confronter. L'air un peu plus enjouée, nonobstant mes piètres talents d'actrices, je lui offrais à mon tour mon plus beau sourire. J'étais nerveuse, alors je devais apparaître crispée, mais le bonheur que je tentais de lui transmettre était profondément sincère.

-J'adore les sucreries, mon ché...ché...ché...chéri ! Bien sûr que j'ai envie d'y aller av..av..vec toi. -grommelai-je dans un murmure incompréhensible.-

Sans un mot de plus, je le tirai à l'intérieur de la causette pâtisserie. Il y avait un pas, mais c'est essoufflée comme un bœuf que je franchissais la porte. J'étais juste tellement stressée. Un peu plus et je ferais une crise cardiaque. Ma main était moite dans celle de mon supposé petit-ami.  Je ne connaissais  actuellement pas l'expression de son visage et n'était pas pressée d'en savoir plus.
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MessageSujet: Re: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:17





Si je m'attendais à ça. Qui aurait pu croire qu'un jour la jeune femme qu'est Sayuri Gotô accepterait une invitation de ma part. J'en suis comme qui dirait bouche bée, sous le choc même, c'est pour dire à quel point je ne m'y attendais pas. Dans l'attente de sa réponse, je ne peux pas nier cette crainte qui s'est emparée de mes entrailles durant ces quelques secondes qui ont précédé ma question. Elles furent terriblement longues en cet instant. Pourquoi ai-je eu si peur de sa réponse ? Quand bien même aurait-elle refusé, qu'est-ce que cela aurait-il pu me faire ? Serais-je devenu douteux de cette attraction que j'ai sur mon entourage ? De ce charme que j’opère en permanence. Non. Ça n'a strictement rien à voir avec ça. Ce n'est là que le personnage qui s'est vu créer par mes camarades, une idée générale qui a pris de l'ampleur avec le temps. Je n'en attache aucune importance. La preuve en est, qu'au lieu d'avoir confiance en elle, j'en ai au contraire, grandement manqué.  Cette jeune femme a véritablement le don de me perturber quel que soit le sujet. Du haut de mon siège, de ce poste que j'occupe au sein de l'établissement, elle est parvenue pour la seconde fois à me faire chavirer. La méthode employée est, quant à elle,  cette fois-ci bien différente et comment dire...Moins brutale ? Elle n'en reste cependant pas moins efficace et déconcertante, plus particulièrement quand l'habitude n'y est toujours pas. En sa présence, depuis notre rencontre, j'ai fait face à de nombreuses « premières fois » que je ne souhaite -pour mon mentale- ne pas citer. La gêne ferait pour l'énième fois un nouvel assaut sur mes nerfs et mes lèvres ne peuvent se permettre de s'étirer pour afficher encore cette forme de sourire qui ne m'émerveille point. Ma demande venait d'être faite sur un coup de tête, suite à un souvenir qui venait de resurgir à la surface. Néanmoins, bien qu'impulsif sur le moment, j'en ressens les mêmes émotions qu'un adolescent qui viendrait de faire le premier pas auprès de l'élue de son cœur. Il va sincèrement falloir que je touche deux mots à cet individu qui s'est permis d'apporter des mangas dans mon bureau. Crispé, c'est le cas de le dire, je m'attendais une toute autre réaction de sa part. Peut-être pas semblable aux autres fois, mais pas si éloignée non plus. Une baffe, une criante, un rejet catégorique avec une petite tonalité sarcastique ou bien une insulte mettant en avant l'une de ces rumeurs qui circule à mon sujet. Je la sais parfaitement capable de crier en pleine rue que je suis un « dragueur » ou même un « pervers », c'est bien son genre. Et pourtant, à ma grande surprise, ce ne fut pas le cas.

-Non..non...enfin...si...je veu...veux dire pour..pourquoi pas

Ce fut-là ma plus grande stupéfaction. Même si ce n'est pas un « oui » bien distinct, son « pourquoi pas » m'a laissé totalement pantois. À ses côtés j'ai bien failli m'écrouler sous le poids de mon corps, comme si mes jambes venaient de perdre en un coup de tonnerre toutes leurs force devant cette réponse aussi inattendue soit-elle. Que voulais-je réellement d'elle ? En l'invitant de cette manière, qu'est-ce que j'attendais ? Qu'elle accepte ou bien qu'elle me repousse ? À vrai dire, je n'en sais rien. Un peu perdu je dois l'admettre, j'ai encore du mal à me comprendre moi-même. J’éprouve encore des difficultés à décrypter cette attention que j'ai eue à son égard. Ce moment de faiblesse et d’apitoiement sur mon propre sort qu'est celui de mettre retrouver seul en ce jour si particulier. Serait-ce là la frustration d'avoir était délaissée ? Je ne peux malheureusement rien appuyer sur mes hypothèses par manque de support pour les concrétiser. Cependant, ce que je peux affirmer, c'est qu'aussi étrange cela puisse-t-il l'être, les mots qu'elle venait de prononcer ont eu sur moi un impact évident : J'étais soulagé.  Ahuri est-ce sourire que je n'ai pu contenir au point d'en enflammer mes joues d'une douleur agréable. Heureusement pour moi, elle n'a pas eu le courage de poser son regard dans ma direction, me laissant alors ainsi la possibilité de retrouver mon calme. Tout du moins, le tenter. Elle ne m'en donna pas le temps. À peine parvins-je à reprendre mon souffle que l'idiote s'empara de mes doigts à mon grand étonnement. Encore un geste auquel je n'avais aucunement songé. Pas même l'idée d'en percevoir l'ombre naître ne mettait venu à l'esprit. Elle vient de me prendre de court.

-G-Got...

Ma voix venait de perdre de son énergie à la sensation de ses doigts pressaient contre les miens. S'il n'y avait pas eu cette couche de cuir, notre contact aurait pu être encore plus étroitement lié. Qu'aurais-je ressentis d'ailleurs avec cette nouvelle proximité ? Aurais-je été capable de percevoir ce qui la traverse en cet instant précis ? Aurai-je pu sentir cette nervosité qui depuis un moment déjà la berce vicieusement. Je ne parviens plus à détacher mon attention d'elle. Sa présence capte la moindre de mes pensées, la moindre de mes interrogations. Elle est devenue source d’intérêt et de curiosité. J'ai envie de retirer mon gant pour sentir son derme contre le mien. Je souhaite éprouver un peu plus de sa chaleur. Je voudrais me rendre compte de la moiteur de sa main qui je ne doute pas donne la sensation de trembler. Moi-même je transpire déjà alors que tout ceci n'a pourtant rien de réel. Non ? C'est bien ça n'est-ce pas ? Ce n'est pas un vrai rendez-vous que nous avons. Nous ne formions pas un véritable couple. Tout ça n'est qu'une mascarade pour pouvoir profiter d'une offre limitée. J'aimerais sincèrement me convaincre qu'il ne s'agisse que de ça. Qu'en dehors de cet événement spécial, qu'il n'y ait strictement rien d'autre. Et pourtant, malgré mes efforts, je n'y arrive pas. Je ne parviens pas à trouver ce petit quelque chose qui me fera détourner le regard. Cette pression qui s'exerce dans le creux de ma main n'a de cesse de faire s'évaporer ma détermination alors que je le sais, elle ne fait rien pour. Cette bataille qui a lieu en mon for intérieur, elle en ignore très certainement l'existence et c'est tant mieux ainsi. Elle serait je pense capable de me lancer une pique pour se venger de celles que j'ai pu lui asséner plus tôt. Au lieu de ça, c'est avec une toute autre qu'elle m'attaqua au plus profond de mon âme : son sourire.

Désagréable est cette boule qui s'est formée dans ma gorge pour couler le long de mon entrailles. Ma colonne fut comme prise d'assaut par un vent violent malgré la présence de mon épais manteau. Ce fourmillement qui s'était tut plus tôt venait de reprendre en intensité mais aussi en nombre. Couvrant une plus grande surface de mon enveloppe charnelle, je n'ai pu que trésaille à la vision de cette paire de lèvres finement colorées. Cet étirement qui paraît pourtant anodin est aujourd'hui pour moi un terrible poison, celui-là même qu'aurai mit la sorcière dans la pomme du comte de Blanche Neige. Je ne peux hélas pas m'empêcher de me retrouver également attiré comme le personnage par ce fruit dit défendu. Si elle n'a pas pu résister à la tentation, en ce qui me concerne, c'est en me faisant grandement violence que je suis parvenu à ne pas succomber à cette irrésistible envie de  croquer dedans. Il faut avouer que le fait de m'avoir tiré en direction de la pâtisserie me fut d'un grand secours. M'aidant ainsi par la même occasion de ne pas faire de remarque sur son jeu d'actrice que je pourrais sans mal qualifier de maladroit, même si d'une certaine manière, je trouve son bégaiement adorable. Mignon même serait plus approprier.

-Inutile de stresser autant.Parvins-je enfin à faire s'exprimer mes cordes vocales, aidées par son jeu qui a su défaire les nœuds. C'est dans un murmure glisser au creux de son oreille que je suis venu lui souffler ces quelques mots comme pour essayer de la détendre. Moi-même encore sous le joug d'une étreinte nerveuse. Si elle ne desserre pas les dents de son côté, je ne serai pas capable d'en faire de même je pense malgré les apparences.  -Pas de crainte à avoir, nous ne sommes peut-être pas les seuls... Sans le vouloir, ma phrase se coupe, mon timbre s'estompe dans une perturbation due à la fragrance qui émane sa chevelure. Si avant je lui ai dit que moi-même ne suis pas indifférent à son parfum pour la taquiner, maintenant, je m'en rend compte et peut le dire : ce n'est plus une simple plaisanterie. En étant si proche de son oreille pour que nul ne nous entendent, mon nez se retrouve enfoui dans ses longues mèches brunes, n'apportant que plus de confusion à mes sens qui se retrouvent victimes du charme féminin. -J-je....Humpf. Je ne te croquerais pas. laisse-je filer dans un grognement qui pour elle peut ressembler à de la taquinerie mais qui pour moi n'est que là l'expression d'une gêne occasionnée qui ne me ravit aucunement. Enfin, même si cette étrangeté, ne me plaît guère en cet instant, ces quelques mots ont toutefois pour but celui de la faire retrouver son état habituel : Celui de cette jeune étudiante qui a pour habitude de froncer la pointe de son nez à chaque fois que nos regards se croisent.

Quelle épreuve vraiment cruelle. Qui aurait cru que cette simple invitation serait devenue source de conflit intérieur. À l'approche de l'une des serveuses d’accueil, mes doigts se serrèrent par instinct sur ceux de ma petite-amie improvisée et dans un geste peut-être bien excessif, la forçant à se coller à moi comme pour les convaincre de notre relation. Bien que je ne laisse rien transparaître, ceux qui me connaissent réellement n'auraient aucun mal à dire que je suis nerveux et que ce n'est vraiment pas naturel venant de moi. J'ai toujours su interpréter n'importe quel rôle quelque se soit la situation  ainsi que la personne. Pourtant, avec elle, je n'arrive pas à rentrer convenable dans le rôle du personnage, ce qui doit sûrement donner l'effet d'un jeune couple encore en fleur. Avons-nous vraiment l'air d'en être un ? Je l'ignore sincèrement. Poser la question ne ferait qu'attirer les doutes et engager le sujet avec ma partenaire ne fera que la rendre encore plus nerveuse. En somme, rien de bien souhaitable. Un petit sourire se trace sur mon faciès alors que l'employée nous guide jusqu'à notre table parfaitement décorée pour l'occasion. C'est d'un mouvement de tête que je la remercie, ne pouvant malencontreusement pas échapper à cette fâcheuse règle qu'est celle de jouer de mon charme. Une partie de mon éducation que je dois à mon oncle. Mes deux améthystes revinrent se poser sur l'étudiante qui me fait maintenant face, laissant alors encore une fois cette manifestation de joie s'exprimer sur mon visage.

-Alors...Par quoi aimerais-tu commencer ta dégustation ?Parvins-je à lui demander tout en retirant les gants qu'elle venait de m'offrir. -Il me semble, si je ne me trompe pas. Que tu n'es pas indifférente à celles mêlant fraises et Chantilly....non ? L'interrogeai-je comme pour m'assurer de ma constatation.

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MessageSujet: Re: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:49





Il me dit de ne pas stresser. Et j'en serai presque contrariée. Mon cœur bat la chamade. J'ai l'impression d'avoir avalé un train. Ma main est moite dans la sienne et les mots qu'ils soufflent à mon oreille ne m'aident pas à prendre plus de contenance. C'est un vrai démon ce Tsukasa. Il doit bien rire encore une fois à m'observer m'essouffler comme un bœuf et rougir telle une poule. Mes doigts tremblent entre ses longs annexes noueux. Je me mets à espérer que leur fraîcheur calme la brûlure de mon cœur qui bat trop fort. Si à la fin je n'ai pas fait d'arrêt cardiaque, ce sera un miracle. Je doute que ce soit positif d'avoir des piques de stresser à répétition. Le bras de Tsukasa me rapproche de sa silhouette masculine. Son souffle embrase la peau de mon front. Là, ça dépasse les limites de l'intimité et je me retiens avec violence de ne pas le gifler. Le poing je l'ai déjà serré. Je me mords la joue à sang. J'ai accepté de jouer le jeu alors ce n'est vraiment pas le moment de faire la sainte ni touche. Qu'est-ce qui m'a pris d'accepter, je suis complètement folle ! 


-Humph je ne te croquerai...pas. 


-Heureusement que non ! Jamais de la vie. M'offusquai-je. 


C'était bien ce que je pensais. Hesediel ne peut pas être sérieux et toute cette mascarade n'a pour but que de lui faire passer le temps. Heureusement, que je suis gourmande, parce que sinon j'aurai mis les voiles à l'instant. Je maudis intérieurement mon ventre et ses quatre estomacs. En plus, j'ai tendance à tout prendre par les cuisses et les fesses, alors je n'imagine même pas le résultat qu'aura ce goûter sur mon corps. À tous les coups, je vais tripler de volume par l'arrière-train. Toute cette graisse fera un bon amortisseur durant les cours de sports, songeai-je, ironique. Je laissais trainer mon regard en direction du président et de son beau visage, puis imaginai pendant une minute ses lèvres se plisser pour former ce sourire narquois que je connaissais par cœur. Il avait suffi d'à peine trois rencontres pour que je me souvienne avec détail de l'expression qu'il abhorrait lorsqu'il me taquinait, le sourcil arqué en un parfait demi-cercle et les yeux qui paraissaient dire : oh. 


-Vous êtes un mystère...lâchai-je sans réfléchir, tandis que je m'installai en face de lui. 


Le dossier de la chaise en osier blanc était très agréable. Sur la table de nappe bordeaux, plusieurs pétales en chocolat blanc ou noir avaient été disposés et je rongeai mon frein pour ne pas en piquer un, certaine qu'Hesediel en rirait. Dans l'ensemble, le décor du café était très bariolé, beaucoup de fanfreluches et de rubans, de rose et de rouge. La dentelle et les nœuds étaient à l'honneur, tout comme les cœurs et les petits cupidons en porcelaine. À cela s'ajoutait la capiteuse odeur des bougies parfumées à la rose qu'on avait dispersé le long des murs et au bord des fenêtres. Le tout, surchargé, rendait le lieu déjà étroit encore plus exigu et accentué la sensation de confinement. Contrairement à l’Angleterre ou la France, au Japon l'espace se payait à prix d'or. Il n'y avait donc rien d'étonnant à se sentir compressé. Je me faisais souvent la reflexion de ne pas être mieux logée qu'une sardine dans sa boîte. Cela n'empêchait pas la minuscule échoppe d'être chaleureuse et l'ambiance « cosi ». 


-Hum...eh bien...je ne sais pas...déclarai-je entrain de jouer avec un cœur en chocolat que je glissais discrètement dans ma bouche, une fois sûre que son attention était focalisée sur la carte du menu et pas sur moi. 


La tête baissée, j'avalais d'une seule bouchée, de façon si rapide en fait, que je faillis m'en étouffer. . C'était très malin. Dans une quinte toux, je pris mon verre d'eau et le vidai d'une traite peu gracieuse, le posant vivement sur la table pour terminer sur un gargouillis gêné. Sayuri, ou l'art de se ridiculiser. « Hum, hum », la honte me ramena à la carte du menu dans laquelle je m'enterrais, littéralement. J'aurais pu creuser un trou dans le sol et m'y jeter que ça aurait été pareil. Mon doigt se mit à défiler sur la panoplie de crêpes, glaces, gâteaux et gaufres proposées, sans parler des pancakes. Il n'y avait rien à y redire, c'était coloré et appétissant. Comment pourrais-je seulement choisir quand tout a l'air aussi succulent ? L'abattement menaçait de m'abattre quand mes doigts heurtèrent une surface un peu plus en relief. Cette dernière signalait le menu du jour, chère, mais avec buffet à volonté et dégustation offerte sur trois à six plats au choix. Le problème c'est qu'il était fait pour deux. 


-Euh...que diras-tu du menu pour couple ? Je...je.enfin... Hese, je veux dire mon chez...euh...enfin...je, -je ravalai la panique et essayais de me calmer. Les gens autour allaient comprendre la supercherie à force.- Tsu', je voudrais qu'on prenne le menu pour deux. Au pire même si c'est la même assiette, ce n'est pas grave . Sinon, on peut toujours demander une assiette en plus ? -suggérai-je.-


Je passais une mèche de cheveux derrière mon oreille timidement. Je tremblai de part en part, anxieuse. Dans mon émoi, mon pied heurta le sien sur la table et je crut mourir. Il allait pensait que je le draguai. C'était pire que tout. J'étais anéantie, cramoisie et mon Dieu ce que je me sentais mal. Par pitié, faites qu'il ne dise rien.

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Tsukasa H. Hishima
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MessageSujet: Re: Archive RP Iitadaku   Archive RP Iitadaku Icon_minitimeLun 26 Oct - 8:50

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Jouer sur les apparences n'est pas ce qu'il a de plus compliqué, il ne suffit que d'un peu d'observation, du calme et un esprit d'adaptation pour ne pas se laisser prendre au dépourvue et trahir l'image qu'on veut donner. En soit, une pratique quotidienne peut se révéler amplement suffisante pour prétendre au titre d'acteur amateur. Une des compétences que j'ai su travailler depuis que mon oncle m'a recueillit mais qui pour la première me fait étrangement défaut. Tout aurait été pour le mieux s'il n'y avait pas eu cette jeune femme du nom de Sayuri Gotô. Vraiment, cette personne exerce sur moi une magie qui m'est encore inconnu. Il ne me semble pourtant pas l'avoir vu mettre en application un quelconque rituel pour me mettre à mal dans ma concentration. On ne peut pas dire qu'elle ai également un don en rapport avec le regard puisque depuis tout à l'heure elle ne cesse de me fuir comme si au contraire elle tenterait de se protéger d'un maléfice que je pourrais lui jeter. Là, e ne peux que me questionner sur toutes les rumeurs qui peuvent bien circuler à mon sujet dans l'enceinte de l'établissement et quelles sont celles en particulier qui lui sont parvenues. Quoiqu'il en soit, je ne peux rien faire d'autre qu'admettre qu'elle me perturbe, même si je n'irai toutefois pas le crier sur tout les toits et encore moins en présence d'individus que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam. Enfin, d'une certaine manière je le pourrais puisque justement, eux ne savent rien en ce qui me concerne et l'inverse est réciproque. C'est par ailleurs moins humiliant devant des étranger justement que devant des proches. Nombreux doivent être les avis sur ce petit dialogue intérieur et je ne doute aucunement que mon garant serait le premier à me rire au nez pour exprimer un certain méprit. Qu'en serait-il par contre de cette nymphe qui n'a de cesse de me surprendre à chacune de nos rencontres ? Elle est bien la première femme à avoir pu me prendre par surprise et ceux à trois reprise. En exploit qu'aucunes autres n'est parvenue à accomplir. De quoi me faire prendre davantage d’intérêt pour elle. Est-ce un bien ou un mal,je ne saurai le dire pour le moment, seul le temps m'apportera une réponse. Me piquerai-je le doigts à force de m'approcher d'elle ? Peut-être bien. À moins que ce ne soit elle qui risque de se faire empoisonner par mon venin quand tant de personnes redoutent. J'avais fini par retirer mes gants, et à n'en pas douter, mes mains sont bel et bien moitent à cause de cette nervosité qu'elle à réussi à me transmettre au travers de la sienne. L'idiote, pour la peine, la pincer ne serait pas une assez grande punition pour obtenir une compensation pour le mal-être qu'elle m'a fait ressentir. Par sa faute j'ai faillit trahir notre mensonge avec un sourire légèrement forcé, mettant alors à mal ma crédibilité ou tout du moins mon assurance.

C'est les coudes sur le plateau de la table et les doigts entrecroisaient que j’accueillis sa remarque avec une petite mimique qu'elle commence à connaître, celle qui mêle fausse surprise et réjouissance, bien que je sois il est vrai un peu étonné mine de rien par ses mots. Moi, un mystère ? Pourquoi donc ? Qu'ai-je fait de si particulier pour mériter pareil adjectif si ce n'est avoir glisser une petite taquinerie pour la détendre. Je peux noter néanmoins que ce ne fut pas un échec complet, même si le résultat n'en est pas pour autant des plus brillants. Voilà une adorable et curieuse boule de nerfs que nous avons là, de quoi attiser ma soif et réveiller l'animal qui sommeil au plus profond de mon être. Je me garde bien pour l'instant de ne pas lui retourner la question, attendant plutôt de passer commande pour être plus à l'aise une fois ce poids délesté. Mes améthystes plongées sur le contenue de la carte, mon attention revint bien vite sur la silhouette de ma camarade quand cette dernière se mit à s'agiter....je ne pu empêcher mes dents de s'agripper à ma lèvre inférieur pour retenir un ricanement assez moquer je dois bien l'avouer. Comment ne pas rire en même temps devant l'expression de son visage ? La pauvre, je le sais pourtant que c'est mal de rire du malheur des autres. Mais c'est plus fort que moi. Sa mine victime de la confusion et de la gêne eu raison de moi et surtout de Poker Face. Fort heureusement que je ne fus pas plus bruyant qu'elle en cet instant, l'attention autour de nous nous aurait prit pour cible avec davantage d'intensité. Dans ma perte de maîtrise, ces à l'abri du dos de ma main que je suis parvenue à reprendre un certain contrôle en évitant de trop m'exposer, aussi bien à elle qu'aux autres. Rare sont les moments où je me suis réellement relâché en la présence d'un individus autre qu'un membre de ma famille. Encore fois, elle éveille chez moi des émotions que j'aurai voulu garder secret.

C'est dans un raclement de la gorge et d'une larme recueillit du revers de ma dextre que je me suis redressais pour afficher à sa vue un sourire qui ne cache en rien le plaisir que je viens d'éprouver. Sûrement me prendra-t-elle pour un gamin immature parce que j'ai eu l'audace de me moquer d'elle et pour être juste, elle n'aurait pas tort. Je ne le nie pas, ce fut un comportement enfantin de ma part, mais ce n'est pas pour autant que j'en suis désolé. Bien que par simple politesse j'ai incliné la tête comme pour m'excuser avant de reprendre une certaine contenance et un minimum de sérieux, même si un petit peu difficile maintenant. Nous pouvons en tout cas dire qu'elle a réussi là où j'ai échouer : Elle a détendue l'atmosphère. Du moins en ce qui me concerne puisque d'après ce que je peux constater, ça n'a pas l'air d'être tout à fait le cas pour elle. Le timbre de sa voix à nouveau tremblant dévoile la panique qui s'est emparée d'elle, ce qui ne manque pas de m'amuser mais également de m'inquiéter. D'une certaine façon je commence à me demander si j'ai bien fait de l'inviter. J'espère qu'elle ne gardera pas un mauvais souvenir de cette journée. Ma compagnie ne doit pas lui être des plus agréables vu comment elle stresse. Mais est-ce réellement de ma faute ou bien celle du rôle qu'elle doit interpréter ? Un sujet qui demande un minimum de réflexion. Mais...Peut-être qu'avec un autre, la chose aurait été plus simple pour elle...Ma mine s'habille d'un voile triste alors que son doux chant crépitant attire mon attention sur le menu qu'elle me propose tandis que mes paupières s'écarquillent à l'entente du surnom par lequel elle vient de m'appeler. Ça aussi je ne m'y attendais vraiment pas, bien que j'aurai pourtant dû. J'étais loin de la penser capable de dépasser cette limite et qu'elle se serait seulement contenter de m’appeler par mon prénom, néanmoins, cela me fait plaisir même si j'essaie tant bien que mal de ne rien laisser paraître. Hochant alors la tête, soudainement silencieux, comme s'il me fallait un peu de temps pour assimiler toutes ces nouvelles choses, d'un geste de la main je vins faire appelle à l'une des serveuses pour lui faire part de notre commande.

-S'il vous plaît. Nous aimerions prendre un menu coup-Ma voix se tut lorsque son pieds rentra en contact avec le miens, me faisant alors froncer les sourcils dans une interrogation avant que je ne me retrouve souffler par la vision qu'elle m'offre. Ce geste a beau être innocent, il est pour moi hypnotisant. Je reste littéralement bouche bée devant ses doigts fins qui replace derrière son oreille cette mèche brune qui s'est faite coquine sur sa joue, les miennes s'empourprant un tantinet sans mon bon vouloir. Elle était belle en cet instant et mon regard n'a pu s'empêcher de glisser sur sa paire de lèvres qui il y a quelque seconde s'est faite gourmande sur une des friandises servant d'amuse-gueule. J'ai eu beaucoup de mal à revenir à la réalité et ce ne fut pas les battements de mon cœur qui m'y ont aidés. Affichant alors une mine sincèrement joyeuse, je me suis penché par dessus la table en me saisissant d'une serviette pour venir tendre un coin du tissus à ses lippes afin d'en retirer les quelques gouttelettes restante de son étouffement. Ma main resta un instant figée dans le vide lorsque je pris conscience de ce que je venais de faire. Pour la jeune employée ça ne devait pas représenter quelque chose, mais pour moi qui ne réalise que ce ne fut pas là un geste fait dans le but d'approfondir mon rôle de petit-ami mais un bien réel née d'une impulsion que je ne connais pas, c'est vraiment très bizarre. Je fini par revenir rapidement prendre place dans le fond de mon siège et replonger mon regard sur la carte pour faire s'évaporer ma confusion nouvelle.

-Nous prendrons un menu couple. Fini-je enfin par dire pour la congédier et pour m'éviter son regard certainement moqueur.

Durant tout le temps ou nous avons dû attendre, pas un mot ne sorti de mes lèvres ni même un regard ne fut échanger avec elle. Je ne parvenais toujours pas à comprendre ce qui m'avait pris à l'instant. Le silence ne fut briser que lorsqu'on nous présenta les divers plat proposer par le menu que nous venions de choisir. J'ai finalement opté pour des assortiments de crème et crème glacé parfum chocolat. Comme on pouvait s'y attendre de l'offre, une seule assiette nous a était apportée. D'une main leste, c'est d'un mouvement habile que je viens déboutonner l'un des boutons de ma chemise comme pour libérer ma gorge et laisser trembler mes cordes vocales. Du bout des doigts, je vins me saisir d'une cuillère pour prélever un peu de chantilly d'une des pâtisseries que j’apportai aussitôt à ma langue.

-V-...Tu as dis que j'étais un mystère. Pourquoi ça ? Demandai-je en revenant sur le sujet alors que j'enfourne entre mes nymphes l'objet de métal pour l'alléger de son poids sucré qui ne manque pas de me ravir, l'exprimant par un petit son de satisfaction et d'étonnement. -Tu devrais goûter, ce n'est vraiment pas mauvais. Suivant mes paroles, dans la lancé je suis revenu prendre un morceau de gâteau que je porta directement à ses lèvres si joliment rosées, ne lui laissant pas vraiment d'autre choix que de s'en emparer dans un regard qui se veut insistant sans pour autant y faire réellement attention. Un naturel que je ne me savais pas pouvoir être capable en sa présence. -Qu'en dis-tu ? Ce délicieux n'est-ce pas ? Tout sourire, je repris ma dégustation comme le ferait n'importe quelle personne.

-Sayuri...Prononçais-je difficilement en relevant la tête dans sa direction. -Qu'avez-tu prévus comme programme pour aujourd'hui ? Enfin, tu n'es pas obligée de m'en parler si tu n'en a pas envie...Nous pouvons discuter d'autres choses, si tu préfères. Mais quoi exactement ? Ça, c'est une toute autre histoire.


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